Le 1e octobre 2024, le contrat entre l’ILA et l’USMX a expiré, entraînant une grève de trois jours. Pour éviter des perturbations importantes de la chaîne d’approvisionnement pendant la période critique des fêtes, les deux parties ont convenu de prolonger le contrat jusqu’au 15 janvier, tout en poursuivant les négociations houleuses sur des questions clés telles que les salaires, les avantages sociaux et l’automatisation portuaire. Juste au moment où une nouvelle grève semblait inévitable, l’ILA et l’USMX sont parvenus à un nouvel accord le 8 janvier. Le 25 février, l’accord a été officiellement ratifié, 99 % des membres de l’ILA votant en faveur des nouvelles conditions. Le contrat sera officiellement signé en mars, antidaté au 1er octobre 2024, et expirera le 30 septembre 2030.
Changements clés dans le nouveau contrat
Cet accord apporte des changements importants qui ont une incidence sur les salaires, les avantages et l’intégration de la technologie dans les ports américains. Voici le récapitulatif des mises à jour les plus notables :
- Augmentation des salaires : : Le nouveau contrat prévoit une augmentation salariale substantielle de 62 % pour les travailleurs portuaires sur six ans. Le taux horaire de base passera de 39 à 63 dollars, offrant des avantages financiers importants pour les travailleurs. En outre, les salaires plus élevés sont conçus pour attirer de nouveaux talents et aider à résoudre les pénuries de main-d’œuvre actuelles dans les ports américains. Le secteur maritime a été confronté à d’importantes pénuries de main-d’œuvre en raison du vieillissement de la main-d’œuvre, de nombreux travailleurs expérimentés approchant de la retraite, ainsi qu’à un marché du travail concurrentiel où les exigences physiques du travail portuaire dissuadent souvent les jeunes travailleurs. Avec cette augmentation de salaire, le contrat vise à rendre les emplois portuaires plus attrayants, en garantissant une main-d’œuvre plus stable et expérimentée pour répondre aux demandes croissantes de la chaîne d’approvisionnement mondiale.
- Croissance salariale accélérée pour les nouveaux travailleurs : l’accord accélère les augmentations de salaire des nouveaux travailleurs, leur permettant d’obtenir des paies plus élevéess et plus rapidement que sous les contrats précédents. Cela aidera à attirer de nouveaux talents et à relever certains des défis posés par le vieillissement de la main-d’œuvre.
- Avantages renforcés : le contrat améliore considérablement les plans de santé des travailleurs, en garantissant une meilleure couverture et en réduisant les dépenses. En outre, les cotisations des employeurs aux plans de retraite seront augmentées, offrant aux travailleurs un filet de sécurité financière plus solide.
- Automatisation et mise à disposition de la main-d’œuvre : l’automatisation a été un point de discorde clé pendant les négociations. Le nouveau contrat permet l’introduction de certaines technologies modernes, telles que les grues semi-automatisées et l’intégration de l’IA, visant à améliorer l’efficacité du port. Toutefois, pour chaque nouvelle technologie mise en œuvre, l’accord nécessite l’embauche de travailleurs supplémentaires, ce qui permet d’atténuer les pertes d’emplois dues à l’automatisation. Alors que le contrat interdit les grues entièrement automatisées, la mise en œuvre de ces outils et de ces automatisations partielles rendra les opérations plus efficaces sans compromettre les opportunités d’emploi.
- Coût et durée : le contrat, qui est en vigueur du 1er octobre 2024 au 30 septembre 2030, coûtera aux employeurs environ 35 milliards de dollars sur sa durée de six ans. Ce coût reflète les augmentations de salaire, les améliorations des avantages et l’intégration de la technologie tout en maintenant une main-d’œuvre stable.
Ce que cela signifie pour les chaînes d’approvisionnement mondiales
Avec la ratification de ce contrat, les entreprises peuvent désormais s’attendre à une stabilité de la main-d’œuvre dans les ports de la côte est des États-Unis d’Amérique et la Côte du Golfe jusqu’en 2030. Ces ports gèrent une part importante des importations et des exportations des États-Unis, en particulier pour des secteurs tels que l’énergie, l’agriculture, les produits pharmaceutiques et les biens de consommation.
L’accord garantit :
- Pas de mouvements sociaux soudains, ce qui réduit l’incertitude de la chaîne d’approvisionnement.
- Une main-d’œuvre compétitive et stable, équilibrant efficacité et préservation des emplois.
- Améliorations potentielles de l’efficacité du port, car les grues semi-automatisées et les solutions basées sur l’IA sont introduites en vertu des dispositions du contrat.
Dernières réflexions
La ratification de l’accord ILA-USMX représente une étape importante pour la stabilité de la main-d’œuvre et la modernisation du système portuaire américain. Avec près de 99 % des membres de l’ILA votant pour, le contrat offre une augmentation des salaires, des avantages améliorés et des protections d’automatisation stratégique qui soutiendront à la fois les travailleurs et les opérations portuaires.
Pour les leaders de la chaîne d’approvisionnement, cela signifie une plus grande prévisibilité et efficacité du mouvement des marchandises, qui aide les entreprises à maintenir le bon déroulement des opérations dans un environnement commercial mondial de plus en plus complexe.